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  • patriciasdarwish

Le plaisir d’un repas partagé

Dernière mise à jour : 3 mai


Il est traditionnel de célébrer les grands (et petits) événements de notre vie autour d’une table.


à vos baguettes! partage de petits plats sans gluten ni laitages
repas en commun


Peu importe l'époque, nos us et coutumes ou nos origines, c’est une façon universelle de marquer une occasion.


La nourriture est indispensable à notre bien-être et à notre survie et lorsqu’un repas est pris en commun, généralement, les bénéfices sont multiples. La camaraderie, le plaisir de partager et d'échanger aident à la digestion, pourvu qu’il n’y ait pas d'excès.


Je vis loin de la France et j’observe depuis plusieurs années une tendance vers les tables communes. L’Australie est proche de l’Asie et toutes ses cuisines y sont présentes pour le plus grand plaisir de tous. C’est un fait de société que de se retrouver entre amis dans un de ces restaurants où plusieurs tables communes sont proposées. La cuisine asiatique est propice au partage. Une multitude de petits plats est déposée devant les convives qui peuvent ainsi goûter à tout.


On est loin de la table à la nappe empesée, de l’ambiance feutrée et des plats individuels des restaurants de mon enfance. Cela m’a demandé une certaine adaptation mais j’ai appris à aimer cette façon de partager un espace avec des inconnus. C’est une manière conviviale, chaleureuse, de "dîner en ville,” et de s'ouvrir un tant soit peu aux autres.


Dans un restaurant traditionnel nous sommes autour d’une table qui constitue un cercle restreint réservé aux seuls invités l’ayant réservée. Les plats individuels arrivent selon une séquence bien déterminée. Tout cela est plaisamment remis en question et bousculé lorsque l’on partage une table commune. Le champ de communication est plus vaste. Il est difficile dans ces conditions de rester dans sa bulle et de s’isoler. On voit naître des conversations spontanées qui ajoutent au plaisir du repas.


Souvent nos habitudes et une fausse allégeance nous emprisonnent dans des idées à l’emporte pièce qui nous sont si familières que nous ne les remettons jamais en question. Il y a beaucoup de prestige, de traditions et de savoir-faire liés à l’art culinaire français. Le poids de la tradition est-il si lourd que le plaisir d’un repas partagé en public est restreint au cercle intime de la famille et des amis ?


Nous vivons à une époque de super connectivité qui pourtant semble encourager le nombrilisme ou le repli sur soi. Pourquoi ne pas profiter du besoin essentiel de se nourrir et de l’associer à cet autre besoin bien humain de connectivité et d’échange ?


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