Le pain et moi
- patriciasdarwish
- 30 oct. 2022
- 3 min de lecture
Comme pour beaucoup de gens le pain a joué un rôle important dans ma vie et mon alimentation.

Du plus loin que je me souviens j’ai toujours aimé le pain. Enfant, à la ferme, il était délivré une fois par semaine. C’était du vrai pain de campagne, au levain. Les miches étaient rondes, avec une belle croûte brune. On ne mettait jamais ce pain au réfrigérateur, ni dans du plastique. Au bout de quelques jours il devenait rassis mais était toujours aussi bon.
Plus tard j’ai goûté à différents pains : le pain de mie grillé, de seigle qui accompagne les huîtres, la baguette journalière bien croustillante, les pains des cuisines régionales. Il suffit de feuilleter l’encyclopédie du pain pour se rendre compte du choix que l’on a.
Quoi de plus plaisant que de passer devant une boulangerie tôt le matin et sentir la bonne odeur du pain frais. Le pain, comme beaucoup d’autres denrées, est devenu un objet culte. Combien se tarent de ne manger que du pain artisanal, provenant de tel ou tel boulanger en vogue, cuit au feu de bois, avec des farines anciennes…. Il est évident que le pain tient une place importante dans notre quotidien.
Il y quelques années j’ai commencé à avoir des troubles digestifs. Cela se traduisait par de l’inconfort, de la gêne au niveau de la taille, des ballonnements et parfois des douleurs abdominales. Cela ne m’empêchait pas de vivre et je n’en souffrais pas tous les jours donc je pensais que je devais apprendre à vivre avec.
Par hasard, je suis tombée sur un article à propos du gluten et ses méfaits sur l’organisme. Au début j’étais sceptique. J’avais consommé du pain toute ma vie sans problème avant de développer des symptômes. Pourquoi les attribuer au gluten ? De plus comment pourrais-je jamais abandonner le pain ?
Mais l’idée avait germée dans ma tête. Et si je faisais un essai pour quelques jours ? Et puis non, me priver de pain paraissait trop difficile. Je continuais donc mon régime habituel sans éliminer ni pain, ni gâteau, ni biscuit ni rien qui contienne du gluten.
Néanmoins les ballonnements augmentaient en même temps que je tombais de plus en plus souvent sur des articles à propos du gluten. J’ai donc diminué ma consommation de pain, je dis bien diminué. Je ne voulais pas me priver complètement. Et petit à petit j’ai réduit la quantité jusqu’à arriver à ne pas en manger pendant plusieurs jours de suite.
Au début c’était un véritable effort. Il est difficile de changer des habitudes ancrées depuis des années. Mais il est indéniable que lentement mais sûrement mes symptômes ont disparu.
Je ne suis pas une scientifique et je ne souffre pas de la maladie cœliaque mais je suis à l’écoute de mon corps. Et le message est clair. Depuis que j’ai abandonné les produits contenant du gluten, car il n’est pas seulement l’apanage du pain, mon corps s’en trouve beaucoup mieux avec, en bonus, une vitalité que j’ai retrouvée.
Nombreux sont ceux qui reconnaissent les effets nuisibles du gluten sur leur santé. Les farines utilisées de nos jours ont peu à voir avec celles de mon enfance. L’industrie agro-alimentaire et les scientifiques ont transformé ce que nous mettons dans nos assiettes.
Il ne tient qu’à nous de jouer les détectives, d’éliminer si besoin est les denrées néfastes. Et même si l’on ne ressent aucun trouble, pourquoi ne pas essayer de rayer le gluten de notre alimentation et observer les bienfaits qui en découlent ?
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